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CCP 25-14357-3

Les nouvelles d’Haïti

RAPPORT ANNUEL 2016

Système de santé fourni par nos dispensaires

Plassac et Valheureux font état d’env. 64’100 consultations (sans les naissances). C’est bien plus (36%) qu’en 2015 (47’000). Notre responsable médicale des deux dispensaires, Dr Kettia Désir, donne deux raisons principales à cette forte augmentation : la première est l’épidémie de grippe qui a sévi durant l’exercice écoulé ; les pointes ont été atteintes durant juin/juillet. L’autre raison est la qualité des soins fournis à Valheureux et Plassac, soins qui sont bien meilleurs que chez les autres prestataires de soins de la région de Petite Rivière et de Verrettes, certains étant même défaillants en 2016. Les graphiques ci-dessous montrent l’évolution du nombre des consultations dans nos deux dispensaires. Le nombre des consultations (11’000) effectuées dans les cliniques fixes de Calvaire et de Mirault est compris dans ces chiffres. L’offre dans les cliniques fixes est la même que dans les dispensaires, hormis la petite chirurgie et les travaux de laboratoire.

A ces chiffres s’ajoutent, pour 2016, 22‘000 consultations hors dispensaires que nos « agents de santé » effectuent dans les campagnes. La priorité est donnée au suivi des enfants. Ils sont mesurés, pesés, vaccinés, vermifugés et reçoivent des vitamines. En cas de suspicion d’une maladie, ils sont envoyés au dispensaire. En 2016, 288 nouveau-nés ont vu le jour à la maternité de Plassac (254 en 2015).

Finances

La FSSH n’a pas d’employé en Suisse. Les frais d’exploitation sont maintenus, à dessein, au minimum.

99,8% de la somme issue de la récolte de dons servent à la réalisation du but premier de la fondation : le système de santé en Haïti. L’argent est directement versé sur un compte bancaire à Saint-Marc (près de Deschapelles). Les seules personnes autorisées à accéder à ce compte sont notre responsable d’exploitation en Haïti ainsi que le président et le délégué du conseil de fondation.

En 2016, nous avons récolté un total de 496 mille CHF. Ce montant n’a pas été suffisant pour couvrir tous les frais courants.

En 2016, les principaux postes de dépenses ont été répartis comme suit (en milliers de CHF) :

Salaires 300

Médicaments 156

Programme de formation continue 10

Autres (transport, gaz/eau, entretien des bâtiments, organe de révision, matériel de bureau) 60

Total 526

Conclusion et remerciements

Notre engagement en Haïti n’est possible que grâce à de très nombreux dons, petits ou grands, en provenance de Suisse mais aussi de la Principauté du Lichtenstein. Récolter environ 500’000 CHF par année par le biais de dons n’est pas chose évidente. Nous sommes conscients que chaque don versé pour nos projets, signifie, quelque part, un renoncement personnel pour le donateur, la donatrice. Cette solidarité de la part de personnes, nées sous de meilleurs cieux qu’en Haïti, mérite le plus grand des respects et beaucoup de reconnaissance.

Par conséquent, nous remercions chaleureusement toutes nos donatrices et tous nos donateurs pour

leur générosité mais également pour leur fidélité et leur loyauté. Nous remercions également toutes

celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, lors de diverses actions soutiennent nos projets.

C’est ainsi que nous arrivons à apporter notre soutien dans le domaine des soins en santé primaire à une population d’un des pays le plus pauvre du monde. Le gouvernement d’Haïti, en perpétuelle état de crise et de catastrophe, n’est toujours pas en mesure de mettre en place un système de soins adéquat pour ses ressortissants. Malheureusement, cet Etat reste tributaire de l’aide extérieure. Si nous devions disparaître, ce n’est pas le système étatique corrompu qui en souffrirait mais un grand nombre de citoyens démunis, avec, pour conséquence, de nombreux décès qui pourraient être évités, des situations de handicap et des maladies qui ne sont pas soignées. Reste à savoir si nous trouverions une autre organisation d’entraide prête à reprendre le flambeau.

Le plus grand défi reste le financement de notre engagement. Cette tâche est rendue encore plus difficile par la concurrence toujours croissante de collecte de fonds. Notre mot d’ordre est, si possible que chaque franc récolté soit investi dans nos projets en Haïti, principalement dans les médicaments et les salaires du personnel soignant de nos dispensaires. Toutes les personnes qui travaillent en Suisse le font bénévolement.

Aucun don n’est utilisé dans la recherche de fond ou pour la publicité. Nous espérons pouvoir garantir cela dans l’avenir et en tant que petite organisation, nous mettons tout en oeuvre pour y parvenir.

Nous sommes fiers de constater que dans l’exercice écoulé, nous sommes parvenus à investir, en ce qui concerne la fondation, 99,8% de la somme récoltée dans nos projets.

Nous remercions tout particulièrement notre association fondatrice, le Jumelage d’hôpitaux d’enfants

Bienne-Haïti, pour son soutien. Son engagement désintéressé et ses nombreuses actions contribuent à récolter des fonds pour la fondation afin que nous puissions continuer à apporter les moyens financiers nécessaires à nos projets de soutien d’une partie de la population haïtienne.

Pour le conseil de fondation Suisse-Santé-Haïti :

Fredy Sidler, président ;

Ruedi Bürgi, vice-président ;

Thomas Bachofner, délégué du conseil d’administration ;

Maurice Fritzsche, médecine ;

Matthias Gebel, communication ;

Markus Wittig, finances.

Un accès aux soins amélioré pour les défavorisés de ce monde

Haïti fait partie des 5 pays avec une espérance de vie la plus basse du monde. Le taux de mortalité des femmes en couches, des nourrissons et des enfants y est élevé. La santé de la population est constamment menacée par des fléaux tels que les maladies infectieuses comme le choléra, la tuberculose, l’hépatite, la malaria ou encore le sida mais également par la malnutrition et la sous-alimentation.